zulu nation france
  • HOME
  • Archives
  • Music
    • GLOBAL HIP HOP
  • Knowledge
    • The Hip Hop Declaration of Peace
    • Documentaires
    • Histoire(s) du Hip Hop
    • BEATBOXING
    • Zulu Nation >
      • Zulu Nation - Origines
      • Zulu Nation France >
        • Graffiti
        • Events / Partenaires
        • Musique >
          • CLIPS
          • COMPILATIONS MUSICALES >
            • ZULU HATS #2
            • ZULU HATS # 1
        • UZN Anniversaries
        • Articles
        • Quelques Archives
        • WHO DO IT ?
        • Rest in Peace
        • About Zulu Nation France
  • Contact

Who do it ? #1 - ABUZ

5/31/2015

 
Rendez vous à la gare de Nogent sur marne avec un grand monsieur du rap français issu de l'underground, issue de la période 90's et qui après toutes ces années d'absence dans le décor rapologique s'apprête à expérimenter un second souffle, à l'occasion de la sortie prochaine d'un nouvel album dans l'air du temps, avec la teinte, l'écriture qu'on lui connaît, une plume trempée dans le bitume, chargée de la force des expériences de vie, un discours bien trempée avec une vision lucide mais surtout l'envie de continuer à s'explorer sans se retourner trop sur le passé, l'homme est souriant et posé, un regard perçant et déterminé, nous nous posons tranquille à la terrasse d'un café pour décompresser et parler musique, culture Hip-Hop et vie quotidienne, allez, une boisson fraîche commandée et nous entamons un rap-fraîchissement de mémoire et de pensées...

Photo

1. Peux tu nous parler de toi et ton parcours en quelques mots ?
Abuz (A) : À la base, j'étais un jeune comme beaucoup d'autres, tête de con jeune mais baroudeur car j'ai pas mal voyagé.

Depuis toujours, je suis un passionné de funk et de soul et puis un jour, la culture hip hop m'a heurté de front donc le tag, la danse même petit entre guillemets le smurf comme un peu tout le monde, ouais, j'ai smurfé même si j'étais un peu une quiche et jusqu'au rap.

Un jour, j'entends Johny Go, et c'est bien la première fois que j'ai entendu du rap en français et ça m'a mis une gifle et je me suis dit "putain, on peut rapper en français!"

Du coup je suis parti de ça et je suis tombé à fond dedans et puis après le cursus normal...concerts, enregistrements, autoproductions, concours comme la participation à la compilation "Nation Rap", bref, tout ce qu'on connaît de la vie, du quotidien d'un artiste, d'un musicien pour résumer...


Est ce qu'on est venu vous chercher au début, une fois que vous aviez un groupe, je veux dire le milieu professionnel de la musique, les majors, etc.?
A : Oui et non, voilà, en fait, la première fois qu'on est venu nous chercher, ce sont ceux qui sont devenus plus tard les producteurs d'Alliance Ethnik qui ont produit le titre de la première compilation "Nation Rap", c'est à dire Gutsi, Faster Jay etc. ils nous ont remarqué les premiers sur des concerts comme on avait gagné le concours à Paris, premier ou deuxième, je sais plus trop...

Cette compilation faisait le tour dans toutes les villes, y'avait des concours avec les groupes, bref, ça date, même y'avait Sidney, David Guetta qui faisait encore du Hip-Hop…, même sur le disque en single y'a une carte de France dessinée.

Après on a continué tous seuls le chemin tout seul puis on a pris du galon, on s'est forgé avec les concerts, des freestyles à droite, à gauche et on s'est fait un petit nom jusqu'au moment où sur un tremplin ou festival; on a été repérés par un mec des éditions Polygram, ça nous a permis d'aller plus loin, d'avancer.

Pour les sorties, y'a eu le premier disque autoproduit qui s'appelait "Laisse nous faire", réalisé tous seuls... en fait, j'avais un plan par le beau père de mon ex qui était un pote d'LKJ, "The Dope Poet"et on est donc partis mixer dans le studio de Dennis Bovell à Londres, le bassiste de LKJ qui est un super ingé son et un des plus grands producteurs et arrangeurs de reggae et c'était une très belle expérience.

Ensuite, le projet suivant était le EP "ça se passe" chez Universal Editions qui nous ont aidé, puis on a fait tous les festivals et le buzz a monté jusqu'au moment où Mercury nous a signé pour l'album "Le Syndicat", entre temps, on a fait "L'invincible Armada" en autoproduction et le groupe s'est arrêté en 2001-2002.


Était ce une séparation sur une note positive?
A : Non, sans aller jusqu'à là, dans la mesure où c'est aussi le fait que Mercury nous avait rendu le contrat entre autres qui a fait que j'avais pas envie de me retaper tout le chemin en indépendant, ce qui nous a en parti cassé le moral mais bon, en même temps, j'ai fait mon chemin et en assume les conséquences.


2. D. Abuz System : affaire classée?
A : Le groupe n'existe plus depuis le début des années 2000 et il n'y aura pas de reformation à l'instar de X-men ou d'autres groupes parce que c'est pas la configuration était différente, déjà j'étais le seul à rapper donc affaire classé, j'ai eu Mista D l'an passé au téléphone mais je peux pas dire que je sois encore en contact avec lui et y'a rien de prévu de ce côté là.

Photo
ABUZ - Clip " La nuit " - réalisé à Marrakech avec les Wacky Brothers

3. Quels sont tes projets en musique dans l'immédiat ?
A : J'ai un album prêt que j'espère sortir incessamment sous peu, en indépendant voire en secret, je pense le distribuer tout seul et en fabriquer quelques uns, ça restera un objet que seuls ceux qui courent après trouveront.

Je ne pense pas du tout faire du live avec car la dernière fois que je suis monté sur scène c'était en 2001 donc non, ça fait trop longtemps, je me sens pas même s'il ne faut jamais dire jamais mais je ne crois pas franchement.

Disons que ça me fait plaisir et aussi c'est dur de lâcher, j'ai déjà lâché pendant un bon moment et puis j'y suis retourné quand même, en plus, ça serait le deuxième projet que je sors pas, comme "Ricardo Malone, les aventures sextraordinaires" (jamais sorti) et j'ai pas envie de faire la même chose avec celui-là. C'est mixé par un bon ingénieur son, j'ai tout composé, écrit et soigné, j'ai vraiment envie de le sortir.


4. Tu prends pas mal de risques artistiquement avec un petit côté décalé du reste, tu confirmes?
A : Tout à fait, sur cet album je sais ce que les gens auraient aimé que je fasse, mais c'est pas ce que j'avais envie de faire sur ce projet et en fait, ça s'est fait naturellement, j'avais envie d'explorer d'autres trucs, j'avais envie de sortir du rap en fait, je reste Hip Hop, y'a des morceaux qui sont purs Hip-Hop mais j'avais envie de pousser plus loin. J'ai commencé par ça, le Hip-Hop ragga qui a été une grosse tendance à l'époque.


5. Existe t il, selon toi, un rap pour chaque tranche d'âge?
A : Oui et non, c'est à dire que, effectivement, y'a des textes qui vont parler à des gens de telles ou telles générations suivant qui les écrit aussi mais ça n'empêche pas qu'un vieux peut kiffer sur un morceau de rap de jeunes et vice-versa et heureusement, ça peut être aussi intergénérationnel.


Est ce qu'un mec de 40 ans qui rappe aujourd'hui et qui revient parle t-il a des jeunes avec son rap teinté du passé?
A : D'une certaine façon, c'est ce que je fais avec cet album, j'ai rien fait depuis plus de 15 ans et je reviens pas avec un truc à l'ancienne mais je ne pense pas parler vraiment aux jeunes, je crois que je fais du rap de vieux maintenant.


Est on en train d'exploiter le filon des retraités du Hip-Hop comme dans le jazz ou dans le rock ou surtout la variété?
A : Je voyais l'autre fois à la télé, des concerts de tous les artistes des années 80 ou des années 60, et ça commence à se faire dans le Hip-Hop, j'ai entendu qu'il se montait des festivals avec que des anciens donc toutes les générations ont les mêmes trucs en fait, regarde, les gens ont envie de revivre ce qu'ils ont vécu quand il s étaient jeunes et peut être demain on se montra des festivals avec les Soon E MC, les Solaar ...


6.Quel regard as tu sur la culture Hip Hop à notre époque ?
A : La culture est pas la même que celle qu'on a connu mais en même temps maintenant c'est parti c'est dans les pubs, tous les gamins s'habillent Hip-Hop, tout le monde écoute du Hip Hop, les radios nationales jouent du Hip-Hop, ça s'est imposé mondialement, pareil dans la danse, le graffiti, les dérivés dans les galeries d'art, dans ce que tu veux...


Est ce encore, selon ton point de vue, du Hip-Hop?
A : Oui, je pense que ça a évolué et c'est plus comme c'était mais je ne renie pas, j'ai l'impression d'avoir passé ma vie dedans.


7. Que penses tu de l'aspect rue dans le rap, c'est peut être perçu comme un truc pas terrible pour les gens, le public?
A : Ce sont des disciplines qui viennent de toutes les façons de la rue mais y'a beaucoup de clichés accolés à tout ça et qu’il y a de la surenchère par rapport à tout ça t'as même des gentils qui font les durs pour coller à une image qui correspond plus aux attentes des consommateurs actuels, ça peut être un théâtre pour certains et après je pense que ce côté rue est nécessaire mais ça ne doit pas être l'unique facette du truc.

Que ce soit au niveau du savoir, du vécu et quand tu penses à transmission, t'as pas envie d passer de la merde, garder un côté lumineux même avec le côté sale de la rue, c'est ce qui fait qu'il y avait le mord, cette dynamique, ça fait partie du truc!

Y'en a qui disent ouais ça influence pas les jeunes, c'est comme un film, tu fais la différence entre le film et la réalité ça a quand même une influence sur la société.

Regarde, quand t'avais la B.O du film La Haine à l'époque, avec Express Direkt sur le titre "Dealer pour Survivre", c'est street, c'est rue, ça signifiait pas Dealer pour ma la raconter et kiffer d'être un gangster mais Dealer pour survivre, l'approche est différente, je préfère ce constat d'alarme d'une réalité pour les consciences que cette glorification de la vie de gangster ou de délinquant des fois gratuite.


8. T'intéresses tu à d'autres formes d'art?
A : Ouais, je ne vais pas faire le mec qui va dans les musées mais j'aime bien la peinture, le cinéma, j'aime plein de choses. J'ai une âme d'artiste voilà. Déjà, je suis auteur et compositeur, je suis pas juste dans l'écriture, l'art c'est l'art ça veut dire que je m'intéresse à la musique en général. Quand tu prends de l'âge tu te rends compte qu'il y a du bon partout.


9. Abuz aujourd'hui dans le quotidien, qui est il?
A : Je suis un père de famille, je pense à la relève (rires), c'est tout. Tu parlais de transmission, pendant ma carrière, on a animé pas mal d'atelier d'écriture et de pose rap, c'est aussi à chacun de chercher et de faire son chemin même si on donne des bases techniques et qu'on initie d'une certaine manière.


10. Le mot de la fin?
A : Non...(rires), ce que j'ai aimé à la base dans ce truc là à la base c'est que ça véhiculait beaucoup de choses positives, le dépassement de soi, des belles valeurs et j'espère juste que les jeunes puissent continuer de kiffer pour ces trucs là vu que ça a pas mal changé, depuis l'époque où j suis rentré là dedans et maintenant sans parler de l'avènement du gangsta rap et même si s'il y a beaucoup de clichés collés à tout ça, j'ai envie de laisser une note positive, un côté lumineux.

PEACE AHKI ! 

Propos recueillis par King Siroko.

>> Nouvel Album - MAGISTER LUDI
dispo en wav : https://abuz.bandcamp.com/track/la-vie-qui-passe
Page : https://www.facebook.com/abuzmusic


La section commentaire est fermée.
    Photo

    Staff

    Reporters  King Siroko
    Coordination  Neok

    Update  Jow.L

    Archives

    Novembre 2015
    Juillet 2015
    Mai 2015

    Categories

    Tout
    ABUZ
    D' De Kabal
    LOAN
    Présentation

    Flux RSS

www.zulunation.fr
Zulu Nation France ©‎ - All Rights Reserved (2012 / 2019)
Site d'information indépendant (Hip Hop Culture, Archives...) ​
​→ Reshaped by
Jow-L

​Plan du site
  • Home
  • Archives
  • Music
  • ​Global Hip Hop
  • ​Knowledge​
  • ​​The Hip Hop Declaration of Peace
​​
  • ​Documentaires​
  • Histoire(s) du Hip Hop
  • ​Beatboxing
  • ​Zulu Nation
  • ​UZN - Origines et Préceptes
  • ​Zulu Nation France
  • ​Graffiti
  • Events - Partenaires​​​​
​​
  • Musique
  • Clips
  • Compilations musicales
  • ​Zulu Hats #2
  • ​Zulu Hats #1
  • ​UZN Anniversaries
  • ​Articles​​

  • Quelques archives
  • Who Do it ?
  • Rest In Peace
  • About Zulu Nation France
  • Contact
compteur de visite html

Vues

  • HOME
  • Archives
  • Music
    • GLOBAL HIP HOP
  • Knowledge
    • The Hip Hop Declaration of Peace
    • Documentaires
    • Histoire(s) du Hip Hop
    • BEATBOXING
    • Zulu Nation >
      • Zulu Nation - Origines
      • Zulu Nation France >
        • Graffiti
        • Events / Partenaires
        • Musique >
          • CLIPS
          • COMPILATIONS MUSICALES >
            • ZULU HATS #2
            • ZULU HATS # 1
        • UZN Anniversaries
        • Articles
        • Quelques Archives
        • WHO DO IT ?
        • Rest in Peace
        • About Zulu Nation France
  • Contact