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WHO DO IT ? #3 - D', un esprit aux multiples facettes

11/9/2015

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Itw - Lundi 9 novembre 2015
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Lancé sur ma planche, je file à vive allure rejoindre un des membres du groupe 
KABAL, D', un homme qui regorge de projets et à la pensée nuancée, dans une métaphysique rapologique qui est loin de m'être étrangère... Je vous propose donc de nous introduire à son univers par ces quelques propos recueillis et pas des plus légers, on s'enfonce dans le tréfond de l'âme, je l'aperçois qui patiente près de la station de Tram, rencontre à Bobigny, nous sommes tous deux à la maison, il est temps de parler vrai, de faire connaissance, on part se poser dans la street au milieu d'un terre plein équipé de bancs, îlot coincé entre les axes de circulation, c'est la fin de l'été, un vent annonce le changement, je prépare mes questions... allez, en avant la musique but N.O.T.R.A.P.
 !
​
Photo
King Siroko : revenons sur ton parcours en quelques mots ? tes débuts, moments clés...?

D' : J'ai commencé par le rap en 1993, avec un groupe qui s'appelle KABAL et on a fait pas mal de choses jusqu'à 2000 environ, après on s'est arrêté pour pleins de raisons ... quand on commence le groupe, on a18-19 ans et puis 7 ans plus tard; y'a plein de trucs qui se sont passées. On a eu une belle vie, fait des beaux projets.

Un album de KABAL qui reste quelque chose de particulier dans le paysage musical français et qui est d'ailleurs régulièrement oublié dans la grande retrospéctive du rap français de cette époque... visiblement Kabal c'est ni du rap, ni du rock ni de la drum'n'bass donc autre chose ! mais ça ne me dérange pas...

Rappels de ma discographie avec KABAL : un premier maxi en auto-production en 1994 , un EP produit par Assassin Productions en 1996, un album en 1998 et puis diverses apparitions sur des compilations., une tournée avec Assassin entre 1995 et 1997.

Donc KABAL s'arrête en 2000 et je commence à taffer des titres de mon côté en développant un autre aspect de ma personnalité, en complexifiant les choses donc mon premier album solo sort en 2003.

Ensuite une mini-tournée en 2012 avec KABAL qu'on a alors remonté avec quelques dates mémorables.

J'ai rencontré un mec qui s'appelle Franco Mannara il y a presque 15 ans avec qui on a monté pas loin d'une dizaine de groupes (Macolère, groupe rock à Spoke Orkestra décliné en 4 albums) avec une 10 de disques produits en quelques années et projets divers. Donc une vie musicale riche avec plein d'expériences en live très différentes.

J'ai appris assez vite et au fur et à mesure de ma formation, je suis allé vers l'improvisation petit à petit avec des musiciens de jazz qui jouaient des sets improvisés, pas forcément en terme de textes mais comme je suis aussi un grand fan de human beatbox et de musique vocale J'ai longtemps pratiqué le human beatbox, enchaîné les morceaux, les collaborations et j'ai toujours appris des nouveaux sons en travaillant avec des gens très très fort dans ce domaine comme Ezra, L.O.S., Kim Scouilla, Blade, Hutch pour n'en citer que quelques uns. J'ai toujours appris des nouveaux sons. C'est un truc que j'ai poussé et qui m'acompagne encore aujourd'hui.


KS : Théâtre et Hip Hop, élémentaire mon cher D'?

D' : ça c'était côté musique et dès 1998, parallèlement j'ai rencontré le théâtre par l'intermédiaire d'un metteur en scène Mohamed Rouabhi , j'ai fait quelques pièces avec ce monsieur puis avec d'autres et là j'ai pris une grosse tarte dans la gueule, ça a changé ma vie !

Très rapidement, j'ai fait une rencontre décisive avec un metteur en scène, conteur, griot qui s'appelle Hassan Kouyaté et qui m'a demandé si j'étais capable d'écrire pour le théâtre. Après réflexion, je m'étais demandé ce que je pouvais bien faire au théâtre, quel élément de moi même est intéressant à apporter, et je me suis dit que nous avions nous autres, empreints de culture rap/Hip-Hop, une vraie spécialisation en terme de mastication de la langue donc que mon théâtre serait comme un rap mais beaucoup plus long on était des "experts", de discours et de textes, un rapport particulier à la langue donc que j'allais écrire un rap beaucoup plus long.

J'ai écris une première pièce, qui n'a pas été jouée mais qui lui avait vraiment plu et qui a déclenché quelque chose dans l'écriture, un texte avec une grande structure (des grands couplets, des chorus et des ponts pas forcément des rimes).

J'ai fondé ma compagnie en 2005 : R.I.P.O.S.T.E . (Rédaction Inspirée par les Propos Outrageux et Sécuritaire Théorisés chez l'Elite) et en 10 ans, on a fait une quinzaine de spectacles.

Je mène cette vie en parallèle, c'est un laboratoire en live dans lequel je fais des va et vient.


KS : Est ce un peu comme la danse Hip-Hop quand elle est arrivée dans les théâtres, salles de spectacles (Maison des Arts et Loisirs, Conservatoire de la Danse)?

D' : Oui, c'est un genre mais c'est aussi un espace.

Tu peux avoir de la musique, tu peux avoir du silence alors que c'est très dur d'avoir du silence dans un concert. C'est pas que j'aime l'un plus que l'autre, j'ai travaillé avec différents éléments. Pour le moment, c'est un espace où j'arrive à dire tout ce que je veux et je suis pas confiné à un certain nombre de titres dans un album de rapides, des morceaux qui font entre 3 et 7 minutes ou plus.

Y'a aussi un format de rap que j'ai explosé, j'en ai fait un qui dure 37 minutes qui s'appelle le rap le plus long et j'en prépare un qui fera une heure.

Comment la forme évolue si on éclate les contraintes et dans le théâtre y'a plein de choses possibles.

Quand on apprend Supernatural, champion du monde de freestyle a battu le record du monde en faisant 9 heures de freestyle, qui est un truc complètement ouf et bien régulièrement, au théâtre, il n'est pas rare qu'unepièce dure 6 ou 7 heures, en plus ce n'est qu'un format, ça peut aller de 45 minutes à 3 jours!

Et donc, moi, je suis attiré par ça, y'a du texte et y'a du son. 
On a créé cette année Agamemnon, une espèce de première mondiale d'Opéra Hip-Hop, j'ai réécrit cette oeuvre d'Eschyle et sur scène on était 17 avec un mini choeur de Beat Box du rap, des comédiens, des chanteurs et, chose inédite, toute la musique est faite à la bouche par les 17 personnes, tout est vocale et a cappella.

Ce qui a permis de faire un truc aussi ouf, même si on a mis 4 ans à le faire, c'est que c'était Hip-Hop on a pris tous les éléments et on mélange tout sur scène, tu vois y' a un danseur même si y'a pas de graffiti, et y'a un truc du genre on prends cecu , cela, on mélange, y'a un Dj avec des énormes platines et comme tout est vocal, tu passes du chant lyrique pur et dur à des arrangements tribaux, à des trucs ternaires, des passages proche de la transe, des moments avec de la musique vaudou, d'autres très opératiques aussi...

Le tout dans un esprit Hip-Hop, où on passe d'un skeud à l'autre sans se demander quoique ce soit, ce qui compte, c'est qu'il y est un enchaînement de tempos, on pratique aussi le start stop et on renvoie, il y a une jouissance de la forme qui est assez exceptionnel.On l'a joué l'année dernière et le public a bien répondu présent.

C'est ce théâtre là qui m'amuse, c'est ce truc où je prends qui je suis et je le mets sur un plateau et ça me permet aussi de rencontrer des gens qui ne sont pas dans mon univers.


KS : Est ce que ça ouvre un peu les gens au théâtre?

D' :  Je constate que les gens qui sont attentifs à mon travail, de fait, sont curieux et sont venus voir ce truc là au théâtre et ont trouvé leurs codes, une partie du son qu'ils aiment et par ailleurs, les gens de théâtre qui suivent aussi mon travail sont là et sont confrontés à une oeuvre différente de ce que je fais d'habitude et on voit que les gens sont mélangés dans la salle et ça fonctionne. J'écume les salles de théâtre depuis un bon moment...

Là, je réécoutais un morceau de Krs-one avec des mc's du monde entier, tu vois et y'a aucune autre musique qui propose ça, aucune autre ! ça n'existe pas !

KS : y'a des feats (exemple : France-Allemagne, etc. ) mais c'est très compartimenté...

D' : Même les feats c'est un truc du rap et moi, ça me fait chier d'avoir encore à défendre la culture Hip-Hop car on est la culture anti-raciste de base.

Évidemment, on a des racistes, des homophobes, des gens douteux dans nos rangs comme partout mais pas pire qu'ailleurs.

Il va arriver un moment où ce sera reconnu pour ce que c'est, c'est une culture qui est plurielle, c'est évident. On est sur un terrain où il n'y a personne.

Quand je pense à ça, tu prends Tupac, Jay-Z, Wiz Khalifa, Eminem, Necro, Notorious Big, Run the Jewels, tu prends Method Man, avec 8 noms, on a parcouru des univers musicaux tellement riches et même niveau de la dégaine, des physiques.

Y'a pas d'univers musicaux où les gens sont aussi différents à part en jazz, on est dans un autre format, y'a de la mixité contrairement à ce qu'on essaye de nous faire croire. Effectivement, dès qu'un blanc fait des sous et vends plein de disques, ça pose des questions. Évidemment que cette culture là interroge la société et on a raison de se poser des questions, on échappe pas aux questions sociétales.

Tous ces débats sont intéressants. Mais surtout, il ne faut pas que nous, membres de la culture Hip-Hop il ne faut pas qu'on perdre ce truc de base qui fait notre spécificité, y'a ucun genre musical comme celui là où les gens se mélangent à fond.

KS : Le jazz comme le Hip-Hop, on a essayé de les raciser, de les classifier, de les enfermer dans des clichés, une définition....

D' : Bien sûr, y'a ce phénomène dans le rap comparable au jazz, je pense que c'est deux cultures hyper-proches, il y aune recherche de dextérité dans les deux ; le jazz est une musique qui donne dans le mélange des genres, des gens, des cultures (musiques traditionnelles africaines et autres, de fanfares, blues, marches militaires, musique française et espagnole, musique classiques) comme le rap/Hip-Hop qui sample différentes musiques du monde et mélangent ou réunient les gens de toutes catégories sociales et origines (enfin en principe), des gens très différents.

Et puis, nous avons eu la chance de voyager, et de se rendre compte que le Hip-Hop est développé et balaise partout. Bon, y'a des gens qui commencent à penser la chose et qui pondent des articles pour nous expliquer que ce n'est pas une culture, on va les laisser parler, ils défendent leurs paroisses mais bon...

Un moment donné, si tu voyages et que tu te rends compte que c'est partout autour de la Terre, que ça résonne, dans toutes les langues, qu'en fin de compte que c'est mondial, plus qu'un genre musical, c'est une culture. 

Tu vas dans un pays, tu connais personne et de par les magasins que tu vas fréquenter, de par le langage, de par la façon de voir les choses et le mode de vie, par ta démarche, de par le style vestimentaire, tu vas reconnaître la fibre Hip-Hop, ça se sent dans l'attitude, c'est une attitude, un truc qui vit en chacun.

Je dis ça mais je ne parle pas de façon caricaturale seulement des gens du camp d'en face mais aussi de gens comme nous, certains qui sont déçus du rap, qui s'y retrouve plus ou qui trouvent qu'il n'est pas comme ils le pensaient et vont commencer à dénigrer cette culture.
​
KS : Tu ferais quel état des lieux du Hip Hop aujourd'hui?

D' : on arrive à un endroit que j'attendais depuis hyper-longtemps, à l'intérieur de ce truc là y'a plein de choses intéressantes et même discordantes qui constituent la richesse de cette culture. Y'a pas un style plus fort qu'un autre, y'a différentes façons de faire.

Arrêtons de greffer nos fantasmes à nous sur cette culture qui nous échappe et heureusement qu'elle s'échappe, heureusement qu'on comprend rien à ceux que font des plus jeunes dans certains clips vidéos, c'est en ça que le Hip-Hop va continuer à vivre, par ces différences et son non-conformisme, je veux dire y'en a qui sont fans d'un certain type de raps, d'autres fans d'un autre type de raps et je trouve ça super intéressant tout comme on a des férus de jazz qui vont n'écouter que du jazz à papa et d'autres du jazz expérimental qui trouve ça insupportable. 

On est hyper-fort pour se mettre des balles dans les jambes, pour dire que c'est bien ça parce que c'est labelliser et ça non mais au fond, on s'en fout, si ça parle à ton voisin, c'est l'essentiel.


KS : Quels sont tes projets à l'heure actuelle?

D' : Y'en a toujours plein! y'a eu la sortie fin avril de N.O.T.R.A.P.
et l'opéra Agammemnon.

N.O.T.R.A.P. en live c'est de l'impro musicale, un truc qui m'éclate en live. Je fais partie de ces rappeurs qui en ont marre de jouer sur des instrus. on a cherché une formule qui puisse contenter ceux qui nous programmait et qui aiment la partie Hip-Hop de notre travail donc les ambiances classiques mélangée avec des accidents, des imprévus

Pour seuls instruments, on a des loopers avec effets, et on a un trio vocale appellé Trioskyzophony, un mélange de beat box, loops et je balance mes textes dessus. j'ai découvert avec le travail que les meilleures impros qu'on a faites nous rapprochait de la transe.

On fait un truc qui ressemble à rien plus proche de Roots Manuva ou Run The Jewels que de Jay-Z, y' a un côté risqué qui marche quand tu lâches les chevaux.

Donc il fallait un truc où on répétait moins pour provoquer ce type d'état, avec une base bien sûr.

Les répétitions se font parfois juste à discuter et on fait rarement des set listes, la plupart du temps, on y va, on joue et je balance les textes qui me viennent, j'aime quand ça cherche en scène, c'est ça qui m'intéresse. ça existe cet été 2015 et ça va tourner un peu partout en France.

Sinon il y a L'homme-femme les mécanismes invisibles qu'on a joué en juillet, c'est l'amorce d'une série de spectacles sur la représentation et la construction du modèle masculin parce qu'il y a du taff et parce qu'un moment donné, moi, homme, qu'est ce que j'ai envie de mettre dans le pot commun? Comment est ce qu'on arrête de fabriquer des violeurs? Comment on se positionne en tant qu'homme? Qu'est ce que ça veut dire d'être un homme? Qu'est ce qui nous a été transmis? -souvent pas grand'chose- Comment on transmet ça à nos proches, nos garçons en tant qu'homme? Et comment entre mecs on discute de ça?

Je me suis rendu compte de la nécessité de ce texte quand je vois qu'il y a plein de gens qui ont été touchés.


Je me suis posé la question de la finalité : est ce que je bosse avec un sociologue? est ce que je fais un documentaire ? et selon moi, le meilleur outils est la forme poétique à mon sens, une approche plus charnelle pour être dans un autre type de rapport avec les gens, pas dans un système de conférence.
​
KS : Tes textes, l'esprit de ton art impliquent une forme d'engagement? Quelles sont tes revendications?

D' : Difficile à résumer, je peux retenir les choses qu'on me dit à moi, notamment un jour, quelqu'un avec qui je travaille depuis des années, qui suit mes spectacles m'a dit "vous avez toujours ce truc d'être positionné entre la victime et le bourreau, dans une médiation" et ouais y'a de ça.

J'ai cette volonté d'acquérir suffisamment de billes pour lire l'époque, la retranscrire et mettre les moyens d'essayer de la faire bouger un petit peu.

Je ne suis pas qu'un témoin de mon époque, j'essaye aussi d'être acteur de ma pensée, qu'est ce qui m'intéresse de faire bouger, qu'est ce qui peut faire du bien.

La musique est aussi très très présente chez moi, la plupart sont en âge de comprendre ce que j'écris, exemple, y'a ma fille de 15 ans qui écoute des morceaux sortis en 2006 et 2009 qui lui parlent. 
Ça fait plaisir de voir que ça résonne même si c'est pas tout de suite. Je garde ma ligne, j''ai un truc à raconter, à transmettre à mes semblables et j'essaye d'être clair en sachant qu'on ne l'est pas toujours. 

Certaines musiques accompagnent ton quotidien et je suis le premier à le reconnaître, y'a des gens qui racontent comment ils ont été accompagnés par des morceaux, des textes qui font "tenir ", qui aide à traverser les moments difficiles de la vie, les périodes où il fait froid, ou tu te pèles, de novembre à février par exemple et c'est hyper-touchant. J'ai la chance de faire un métier qui permet ça.

Je suis dans la musique mais je reste un consommateur de musique, parfois je n'aime pas l'artiste en tant que personne et pourtant sa musique me parles quand même et quand je la remets plusieurs fois, ça veut dire que la musique continue de me parler, j'aime bien être surpris, remis en question, remué. Je suis heureux de ne pas écouter la musique qu'avec mon cerveau mais aussi avec mon bide et j'espère ne jamais perdre ce truc là.

Avoir un regard qui est le mien, la grande mode c'est d'emprunter ailleurs. Mais toi, t'es qui , de quoi t'es fait, comment t'es arrivé jusqu'ici? Ce qui me pose problème, c'est quand j'arrive pas entendre la pensée de la personne qui s'adresse à moi.

Si tu me parles et que ce que tu me dis je l'ai déjà entendu ailleurs, c'est bien mais je ne sais pas qui tu es, quelles questions tu te poses vraiment, qu'est ce qui te remue toi? Ce qui m'intéresse, c'est moi, ce que je pense par quoi ma pensée est induite, par quoi on se trouve bousculer. 

Si quand tu vas pêcher tu donnes à un gars un peu de ton poisson c'est cool mais si tu lui apprends à pêcher, c'est mieux, il va ainsi se demander quel type de pêcheur il va être? quel poisson il aime pêcher?

En tous cas, c'est ma démarche, mon cheminement, ma vie artistique a pris cette direction et le propos que je tiens est le mien et je laisse apparaître le fait que je sois titiller par certaines questions.

​Ce qui m'intéresse c'est de repousser encore les limites.
Les musiciens de haut niveau font ça, commencent par chercher, faire du son pendant plusieurs mois, des années, les graffeurs font ça, les danseurs font ça, les rappeurs sont peut être un peu moins dans une recherche du dépassement des limites vu qu'ils encaissent l'oseille, eux (rires)...


KS : Rap, Slam, Spoken word ? quelles nuances y'a t il selon toi?

D' : Ce n'est pas la même chose: le rap est la voix comme une percussion sur de la musique, le Spoken word c'est plus proche du parlé avec moins d'exigences rythmiques, quant au Slam nous on dit que c'est a cappella et que ça peut se rapprocher du spoken word... et N.O.T.R.A.P justement regroupe tout ça en musique.
​

KS : Le mot de la fin ? 

D' : Essayons d'être qui nous sommes, ce serait déjà pas mal.


Propos recueilli par King Siroko​, Peace Ahki ! 

Site officiel : http://www.d2kabal.com/

> N.O.T.R.A.P

Sortie Officielle le 28 Mars 2015,

Compile 8 titres en chargement libre ici : http://d2kabal.bandcamp.com/releases

Pour les différentes offres autour du coffret allez à l'onglet « coffret & livres »

Ou bien cliquez directement ici : http://d2kabal.bandcamp.com/merch


Présentation de l'album sur le site officiel :http://www.d2kabal.com/disques_12.html
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